PIERRE PERIBOIS

En quelques phrases





Neuilly-sur-Seine, c'est un endroit bien. C'est aussi la ville du Président Nicolas Sarkozy, celle du siège de la Sacem ainsi que la résidence de nombreux artistes et personnalités de premier plan. En somme, un coin chic. Eddie Barclay y avait autrefois pignon sur l'avenue de Neuilly, rebaptisée Charles de-Gaulle quand le général s'en est allé en 1970. Le très sélect Hôpital Américain y est installé depuis des lustres. Il fait bon habiter Neuilly et même y naître, car c'est là que précisément, voilà cinquante ans, vit le jour le 24 septembre 1953 un accordéoniste devenu très populaire : Pierre Péribois. À 10 ans, il n'y habite plus puisqu'il commence à prendre des cours de musique à Stains (93). À 12 ans, attiré de plus en plus par l'accordéon pour lequel il montre de sérieuses dispositions, il commence par faire danser le public dans le Pas-de-Calais. Mais comme l'instrument n'est pas encore reconnu dans les conservatoires nationaux, il apprend le saxophone. Ce qui l'amène, avant d'accomplir son service national (qui était encore militaire), à entrer au Club Méditerranée comme musicien animateur. Sa pêche et son talent vont faire décerner trois fois le prix du meilleur village du Club. Puis il se fait engager au sein de plusieurs orchestres de variétés comme saxophoniste, accordéoniste et bandonéoniste. Il a pour professeurs Milan Gramantik et Étienne Lorin et obtient quatre fois la Coupe d’Europe.


Sur Radio Montmartre

Pierre Péribois est un travailleur acharné. Comme il "en veut", il s'en va animer des galas dans toute la France et intègre peu à peu la grande famille de l'instrument à bretelles. Puis il se produit aussi dans toute l'Europe, dans certains pays de l'Est, au Vietnam et même aux États-Unis. Aux temps héroïques (et regrettés) de Radio Montmartre, qui était dans les années 1980 à Paris la radio de l'accordéon, il anime des émissions très appréciées des auditeurs. L'une d'elles, émise en direct du populaire dancing La java, parvient aux oreilles de Freddy Carrara, le frère cadet des fameux accordéonistes Albert & Émile. Comme il est producteur de disques, il propose à Pierre quelques-unes de ses compositions comme El bandido ou La pantouflarde et l'enregistrement sur sa marque AFA de classiques de l'accordéon, aux côtés de Daniel Colin, lui aussi promu à un bel avenir.

Ah ! Ces rencontres avec les Grands au cours des émissions qu'il présentait sur Radio Montmartre. Pierre Péribois se souvient d'Aimable (qui l'appelait « Lévitan » car son nom lui échappait mais lui faisait penser à des meubles !). Il y eut André Verchuren, Yvette Horner, Louis Corchia, Marcel Azzola, Loulou Legrand, James Lesueur, Bertrand Hembert, Corinne Rousselet, Claude Barbottin et surtout André Trichot avec qui il a beaucoup collaboré (El Pierro, Évasion, Vionna, C'est bien trop tôt pour se quitter, etc.). Ensuite, Marc Provance lui écrit les textes de nouvelles chansons dansantes que Pierre Péribois interprète avec son orchestre dans des banquets d'Auvergnats aux Salons Delbor à Paris. Il anime aussi avec ses musiciens la prestigieuse "Nuit arverne". Puis il joue dans des établissements prestigieux tels que chez Maxim's, l'hôtel Holiday Inn place de la République (et cela depuis 1998). Enfin, le Palais des Congrès et le Zénith l'accueillent à l'occasion des grands galas de fin d'année.




L'AUVERGNE EN FETE

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De sa rencontre en 1999 avec l'excellent guitariste Dominique Bellot - ancien membre de l'orchestre d'André Thivet, propriétaire et technicien d'un studio d'enregistrement près de Paris - naîtra chez Péribois un réel penchant pour la musique auvergnate. Il a déjà beaucoup fréquenté les milieux amicalistes. Aux côtés de Dominique Bellot, il participe et gagne un prix la même année au Concours Jean Ségurel de la chanson en Corrèze avec C'est un petit bal d Auvergne. Il récidive en 2000 pour Madame l'Auvergne avec Jacques Bousselet. Fidèle à la marque Maugein, Pierre a prouvé qu'il était à son tour une « bête de bal » (comme disait Aimable). Ses sports favoris (quand il en a les loisirs) sont la pétanque, la pêche et ... la chaise longue ! Pas facile pour lui d'y rester longtemps quand on déploie une pareille activité. Et s'il revient aujourd'hui à Neuilly, sa ville natale, ce n'est que pour aller déposer ses compositions à la Sacem ou y toucher ses droits d'auteur. Et ne croyez pas qu'il va les boire au café du coin. Si Pierre Péri... bois (?), c'est seulement pour étancher sa soif d'accordéon puisque la boîte à soufflet, c'est toute sa vie.

Texte écrit par Roland Manoury




UN VRAI GRAND DE L'ACCORDEON !

Nos amis anglais pourront apprécier cet ambassadeur de l'accordéon français, amateur de pétanque, de bien vivre et collectionneur de grenouilles (ça ne s'invente pas!), de toute façon il est un habitué des contacts avec les étrangers, puisqu'il est le chef d'orchestre du grand hôtel parisien ****HOLIDAY INN**** (lieu de rencontres de toutes les nationalités) depuis 1999.

Nous pouvons dire que grâce à lui le musette est la French-Music qu'il a contribué à faire connaître dans le monde entier (Vietnam, USA, Russie, etc...), grâce à Radio Montmartre dont il était l'un des principaux animateurs avec les plus grands noms de l'accordéon.

Parisien dans l'âme mais provincial par plaisir, Pierre a fait tous les grands événements (Le Mans lors du premier Festival en 1989, les rencontres de Chartres, le Zenith, l'Olympia, le Palais des Congrès, et sans oublier le Grand Prix Jean Segurel de la chanson Régionaliste qu'il a remporté deux fois en 1999 et 2000.

Ses attaches Auvergnates sont profondes puisqu'il joue sur un MAUGEIN. Prix de conservatoire de saxo, et jouant également du bandonéon, cet excellent musicien a participé à de nombreuses expériences musicales (musique de film, nombreux CD perso...). Compositeur reconnu, il a collaboré avec les plus grands noms du genre.
Sa modestie lui fait oublier de nous dire qu'il est très souvent l'invité des grandes émissions de télévision.

Texte écrit par POLLUX, organisateur du festival National d'Accordéon du Mans